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 won't you let me in (chu-jung)

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won't you let me in (chu-jung) FCFnyMK17/03/2017172
Chu-Jung Lin
Chu-Jung Lin

icon : won't you let me in (chu-jung) FCFnyMKInscrit(e) le : 17/03/2017Messages : 17messages rp : 2
won't you let me in (chu-jung) FCFnyMK17/03/2017172

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(#) Sujet: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptyMer 29 Mar - 22:08
chu-jung lin
↳ vingt-cinq ans - chinois - 24.04.2072, shanghai
↳ sans métier, sans argent - citoyens

(c) solsken (c) solsken
regret(s) : l'essence du regret t'est étrangère. jamais tu n'as ressenti l'amère morsure du remords, tu ignores ce que c'est. il faut dire que tu es un peu trop défoncé pour cela. si par aventure tu parvenais à t'extraire de tes démences, peut-être ressentirais-tu un profond vide. tu n'aurais nul autre regret que d'avoir laisser céder tes défenses face aux assauts de la solitude. tu as besoin d'amis.
rêve(s) : tu vis dans les rêves. dans les fantasmagories nées dans la drogue, dans une perception de la réalité distendue. jamais nul n'a plus vécu au jour le jour que toi. tu rêves d'un canapé sur lequel dormir, car succomber au sommeil sur des cartons n'est guère l'expérience la plus confortable. tu ne rêves même pas d'un toit à toi. tu rêves d'argent, de beaucoup d'argent, que tu claquerais à la minute pour t'acheter ta came. c'est presque ton obsession, par moments.
peurs/phobie : sans qu'on ne puisse les qualifier de phobies, tes peurs sont très simples. tu crains la faim qui te tord l'estomac et te jette dans les poubelles à tenter de grappiller ta subsistance. tu t'effrayes de ces ombres qui peuplent tes nuits, tu ne sais jamais trop si ce sont des monstres ou des personnes, mais qu'importe la réalité de leur existence, un homme armé constitue un péril tout aussi important. alors ta défense, c'est l'attaque, mais si tu es violent c'est pas de ta faute, ça ne l'est jamais : tu n'as pas le choix. et puis tu redoutes surtout le manque, et ses griffes qui s'enfoncent si profondément dans ta chair qu'un jour, tu vas en crever.
addiction : la drogue, encore et encore. ces substances qui coulent dans tes veines comme du poison qui lentement t'assassinent, ces substances qui te rendent plus vivant que jamais, t'ouvrant les yeux sur un monde neuf. ces substances qui font s'envoler tes souffrances et tes craintes. tu vis quand tu te drogues. tu hallucines, tu découvres la vérité - t'es un homme neuf. t'es un déchet.
objet(s) fétiche(s) : avant tu en avais un. une petite chaîne en argent que tu portais autour du cou. mais il y a fort longtemps qu'elle t'a été subtilisée, et dans tes divagations tu as complètement oublié son existence et ce qu'elle représentait pour toi.
souvenir(s) le(s) plus cher(s) : dans les méandres tortueux de ta mémoire, il y a l'extase provoquée par ta première fois avec ta copine. ce fut le début de ta fin. un tel moment d'extase, où tu t'es libéré de ton joug, forçant peut-être un peu trop d'ailleurs, mais pour toi ça n'avait pas d'importance, et ça n'en a toujours pas. tu ne sais toujours pas que tu as détruit quelque chose en elle ce jour-là, que c'est l'une des raisons pour lesquelles elle t'a jeté à la porte à la première occasion. oh, mais tu te souviens encore des délices du ravissement, sur le coup tu as cru devenir fou, tu pensais ne plus t'appartenir, ton corps se mouvait tout seul. et t'étais heureux comme un roi qui jouit d'une gueuse.
projet(s) : ce mot t'est antithétique. ton seul projet, c'est de vivre. de vivre jusqu'à ce que tu en crèves - peut-être demain, peut-être dans longtemps. tu ne te perds pas en vaines quêtes. malgré tout, tu as une ambition. non pas te sevrer, ou retrouver un travail. mais prouver au monde entier que tu es parfaitement capable de faire la différence entre les hallucinations provoquées par la drogue, et celles que le monde teprésente. parce que oui, tu es sobre des fois, et tu sais quand tu l'es.

taille : tu approches probablement du mètre soixante-dix-huit, mais tu ne sais pas trop, ça fait trop longtemps que tu ne t'es pas mesuré.
poids : autrefois, tu devais bien faire quatre-vingt kilos. mais ça, c'était avant. d'un temps où tu mangeais à ta faim, où tu ne vivais pas avec les rats. tu ne dois pas faire beaucoup plus de soixante-dix, peut-être moins.
maladie : ton addiction aux substances hallucinogènes et à la cocaïne se caractérise par une incapacité à vivre sans consommer lesdites substances, malgré la conscience nette que tu as des effets néfastes que cette consommation a sur ta vie et sur ta santé, ton impossibilité à travailler, car tu es devenu totalement irresponsable, et une perception complètement faussée de ton temps, l'essentiel de son énergie étant consacrée à trouver le moyen de payer ta drogue.
↳ allergie : aucune, et ce n'est pas si mal, au vu de ta situation.
↳ particularités physiques : des marques rouges sur tes joues, dont personne n'a jamais vraiment réussi à déterminer la nature (et ce n'est pas comme si tu répondais aisément à cette question). des marques de piqûres sur les bras, les poignets, de telle sorte qu'on n'en voit même plus les veines, et que tu es obligé d'enfoncer tes seringues ailleurs.

caractère

Tu es un être humain, Chu-Jung, mais parfois tu l'oublies toi-même. Les autres ne parviennent pas à déceler les signes d'un pair dans ton visage aux traits durs, presque constamment déformés par les mirages de tes stupéfiants ; tu es plutôt le roi des ordures, détritus parmi tant d'autres, rat d'égout dont la présence dérange, perturbe. Les regards te survolent à peine, et dans tes moments de lucidité, lorsqu'il te prend l'idée de scruter la lumière de leur prunelle, leur mépris te frappe de plein fouet. Ce sont des coups qui ne te font plus souffrir ; indifférence et dédain sont devenus ton lot quotidien, les seules émotions auxquelles tu as le droit, toi qui n'es plus digne d'être aimé. Rebut qui vit à l'ombre de la société, tu les mésestimes tout pareillement. Sur ces corps aux cols amidonnés, aux gestes répétés d'automate, où ne transparaît aucune âme intelligible, tu jettes des regards ironiques, des rires sardoniques auxquels nul ne prête attention. Ils ne sont pas plus humains que toi, car esclaves d'une autre routine que la tienne. Du moins te considères-tu comme à moitié libre, parce que tu ne manqueras à personne si tu en venais à crever. Ton manque d'intelligence te rend aveugle à ta propre condition ; tu te répètes, je l'ai voulu, je l'ai voulu, et cette litanie censée te convaincre remplit à merveille son rôle. Tu ne comprends pas que tu n'as jamais choisi, que tu n'es qu'une victime ; si tu avais eu un peu plus de jugeote, Chu-Jung, tu ne serais pas à la rue, tu n'aurais jamais sombré dans la drogue. Parce que toi, tu avais tout pour réussir. Et t'as cramé tes atouts en riant, tu trouvais cela proprement drôle, et personne n'a partagé ton hilarité.

Tu ne comprends jamais grand-chose, mais tu crois que si. Il est vrai que tu t'es fondu à merveille dans la vie de sans-abri, bien que tu en sois la caricature. Avec toi, il est difficile de se rappeler que vous êtes des types normaux. Que vos existences sont des drames sur lesquels on ferme les yeux. Tu détournes toutefois toute la sympathie que les miséreux peuvent recevoir par l'abjection de ton comportement. Parce que tu penses avoir raison, tu te déchires la voix ; tes mots crèvent l'air comme des balles tirées par accident, et les oreilles qu'ils atteignent les rejettent comme les divagations d'un fou. Tu l'es peut-être. Tu es persuadé que non, que tu es capable de faire la différence entre la réalité et l'extase des hallucinations. Ton critère, c'est la douleur. Quand t'as mal, c'est que t'es sobre. Et tu as souvent mal, alors peut-être que tu ne fais pas si bien la différence que cela.

La rue t'a rendu dur. Tu voudrais croire que tu l'as toujours été, et tu t'en persuades avec brio ; cependant il y aura toujours une paire d'yeux pour se souvenir de la première fois où tu as chialé. Or ce serait là ton excuse, Chu-Jung, si tant est que tu en désirais une : tu n'as pas eu de chance, et tu as dû apprendre à survivre. Tu as toujours été bagarreur, mais à présent les coups fusent comme des étoiles filantes. Tu n'as jamais de raison de frapper, si ce n'est l'instinct de survie. A ceux qui trouvent cela ridicule, tu pourrais rappeler que sans cela, on viendrait te chercher des poux. La première nuit, on t'a piqué ton carton. La seconde nuit, tu as frappé, et on t'a laissé tranquille. Parfois des mots suffisent. Le moindre type qui s'approche est un fils de pute, et tu ne t'émeus pas quand on te retourne le compliment. Les mots, ça ne te fait plus rien. Mais ça tient à l'écart les faibles, et ça élève un mur entre toi et le reste du monde civilisé. Tu as besoin de cette protection. Avant, tu n'avais pas besoin qu'on te ménage. Mais tu as changé. La dure loi de la misère a laissé son empreinte sur toi. Alors t'as besoin de fumer et de te piquer, tu ne pourrais pas tenir sinon. La drogue t'a rendu plus fort, elle t'a aussi asservi. Tu t'es assujetti à un maître nommé dealer, et s'il décide que tu n'auras pas ta dose, parce que tu ne peux pas payer, tu vas crever. Tu es persuadé que ta mort viendra du manque, et non de l'overdose. De toute façon tu n'auras jamais les moyens de te fournir assez pour faire une putain d'overdose, alors qu'on ne vienne pas te faire chier avec les risques. Ton autre maître, c'est l'argent, et ceux qui peuvent te le fournir ont un pouvoir énorme sur toi. Tu n'as plus vraiment le choix, tu fais avec. Ta fierté est un néant dans lequel s'engouffrent tes derniers lambeaux de rêve. Il faut vivre, se lever, et souffrir des heures durant pour avoir le droit à quelques instants de félicité. Tout est devenu si simple, désormais.

Tu n'es rien. Voilà ce qui résume désormais sa vie. Un rien qui prétend valoir autant que les autres. Tu penses que ta parole doit être entendue, et tel un messie tu la délivres à qui croise ton chemin. On te trouve trop bavard, et ta voix est rauque d'avoir trop fumé. Et pourtant tu continues, tu n'as plus rien à perdre. S'il te reste un combat à mener, c'est celui-ci : tu n'hallucines. Il se passe des choses étranges, et tu en es le témoin. Un jour, il y aura quelqu'un pour te croire.

histoire

La première chose que tu fais le matin, c'est de lever les yeux et de regarder s'il y a ou non un toit sur ta tête. Parfois tu ne te donnes pas cette peine, car tes vêtements humides ou la caresse de la pluie et du vent te renseignent bien rapidement ; mais la plupart du temps, trop hagard pour t'en rendre compte, tu as besoin de cette preuve visuelle. Tu ne sais pas depuis combien de temps dure ce rituel ; ce qui importe, c'est que cela constitue ta seule réalité. Tu peux dormir partout, à toute heure, en plein jour comme par la nuit, et ta carcasse ne proteste plus de la dureté du sol quand tu lui imposes une nuit à la belle étoile. Tes matins ne sont jamais silencieux. Même lorsque tu dors chez un « ami », il y a toujours quelque son pour s'imposer à ton oreille et te tirer de ton sommeil. Tu n'aimes pas dormir, mais tu es épuisé, alors tu t'abandonnes souvent aux bras de Morphée quand tu ne parviens plus à résister. Aujourd'hui, il y a un toit. Tu sais à qui il appartient, tu reconnais le plafond crasseux ; il est presque moins pauvre que toi.
Ensuite, tu fumes. Tu peux avoir l'estomac vide et hurlant famine que cela ne change rien ; tu roules un joint et tu y colles tes lèvres gercées, et ce n'est qu'alors que tu t'autorises ton premier souvenir de la journée. Tes souffrances s'effacent : tes articulations qui grincent un peu, les nombreuses coupures sur ces mains que tu ne protèges guère et qui te tiraillent, surtout quand il fait froid, les douleurs de ta colonne et ta nuque torturées par une nuit tordues, et l'étau qui t'enserre le crâne. Comme tu es chez ton ami et qu'il t'a engueulé des millions de fois, parce que l'odeur d'herbe l'insupporte (tu remarques qu'il fume des cigarettes, et que la fragrance toute particulière du tabac imprègne les murs de sa modeste demeure), tu tires d'un bras faible la porte-fenêtre et rampe jusqu'au balcon. Tu pourrais te mettre debout et avancer sur tes deux jambes, mais là tu es mal. Tu n'es qu'à l'antichambre de ton existence, pourquoi marcher ? et la fumée de ta drogue s'envole dans les airs. A l'étage du dessus, un(e) voisin(e) a fait étendre son linge, qui aura une drôle de surprise à cause de toi. Tu n'y penses même pas. Les paupières closes tu te sens revivre, et la seule ombre au tableau, c'est que c'était ton dernier pétard ; tu es un peu dans la merde du coup. T'as bien encore une seringue sinon. Mais c'est pas assez. Tu as besoin de plus de médocs, sinon tu vas souffrir toute la journée.
Quand tu dors chez un ami, il finit toujours par te jeter de l'argent à la figure. Littéralement. Les billets tombent par terre, et toi tu t'accroupis pour les ramasser. Qu'importe ta dignité, tu en as beaucoup trop besoin. Et puis tu ris. On ne comprend jamais pourquoi tu ris, alors que ta situation fait pitié ; le mépris colore les regards, et obsédé par ton blé tu ne trouves pas de quoi t'en émouvoir. Aujourd'hui il te fait la même chose, ton « ami » : c'est la même scène, avec ton fric qui manque de s'échapper à travers les grilles du balcon, et toi qui te tord pour l'empêcher de t'échapper. Il te dit : « Chu-Jung, c'est la dernière fois, prends ça et sors de ma vie. », et tu acquiesces parce que ce n'est pas la première fois que tu entends ces mots. Tu ne reviendras pas, pas avant longtemps. Puis tu frapperas à nouveau à sa porte, et il t'accueillera en t'insultant. Tu ne toléreras les injures de cet enculé que parce que tu n'as pas le choix, parce que sinon tu dors dehors, et si tu frapperas à sa porte c'est que tu en auras déjà assez de dormir dehors.

Lui, comme les autres, te dit toujours de fermer sa gueule. Ça te donne envie de lui péter la sienne, mais même toi tu n'es pas assez stupide pour bastonner le mec qui t'héberge. Parfois une lueur de crainte brille dans leur œil ; ils doivent voir que tu pourrais les laisser pour morts, si tu t'écoutais. T'es un peu faible des bras, mais toujours moins qu'une gonzesse. Alors si tu te tais, c'est vraiment parce que tu leur es un minimum reconnaissant. Encore que ton prétendu ami te trouve encore trop loquace à son goût.
Tu n'as pas besoin de parler de tes problèmes, tout le monde les connaît. La plupart de ces gens t'ont connu quand tu étais encore un de ces jeunes cadres prometteurs, voué à un futur admirable où ils auraient le droit à tous les honneurs. L'un d'eux garde encore un de tes vieux costumes, que tu lui avais offert car tu t'en étais lassé. Tu ne sais même plus pourquoi. A l'époque tu avais des sous, tes parents te supportaient ; qu'est-ce que tu faisais au juste ? Ta place impliquait des chiffres, beaucoup de chiffres, et cela te filait souvent d'abominables migraines, à toi qui ne savais calculer sans machine ; tu refilais souvent le travail à un subordonné payé à cela, et qui se fichait de toi dans ton dos. Toi aussi, tu riais de lui ; tu disais qu'il était un âne, pour faire le travail de quelqu'un d'autre. Pourquoi as-tu été licencié, déjà ? Es-tu certain que ce n'est pas toi qui as démissionné ? Ah, la mémoire te joue des tours.
Mais tu sors dans la rue, et l'envie d'aller la voir te prend. C'est curieux, car tu n'avais plus pensé à elle depuis un moment ; une étoile brillait dans le ciel, cette nuit, et elle se mouvait comme elle le faisait. C'était probablement une hallucination, toutefois tu en doutes : c'est là un signe. Tes pas te conduisent à l'appartement que vous partagiez ensemble, et qu'elle a conservé après t'avoir jeté dehors. Tu ne t'y es rendu qu'une seule fois, pour trouver de l'argent qu'elle n'a pas voulu te donner. Tu en ris. Tu ne te souviens pas du regard empli de haine qu'elle t'a jeté avant de partir. Tu ignores tout de ses souffrances : que dans la vie domestique, tu étais un type dur, du genre à cogner au bout d'un an de mariage, et tu la traitais si mal qu'elle s'est sentie rassurée de ton départ. C'était il y a combien de temps, au juste ? Tu ne l'aimes plus, tu t'es trouvé de nouvelles amantes plus exigeantes, mais toujours ton cœur se pince en pensant à elle. Tu ne prends pas la peine de vérifier le nom sur la porte, que déjà tu sonnes. N'ayant pas de réponse, tu tambourines, et l'épouvantable cacophonie attire à toi le nouveau propriétaire de l'appartement - un patibulaire bonhomme d'une trentaine d'années, au ventre bedonnant, et aux yeux noirs mauvais. Tu as beau répété son nom à elle - avec un peu d'hésitation, tu ne sais pas si tu te trompes -, il refuse d'admettre qu'il t'a remplacé dans son cœur. Il te dit qu'elle n'est plus là, qu'elle a déménagé. Tu insistes, tu hurles. Et puis tu laisses subitement tomber, parce que l'heure tourne et que tu as encore tant à faire avant de pouvoir aller voir ton dealer. Tu laisses tomber, parce que tu viens de faire une croix définitive sur elle. Tu sais que tu ne retourneras plus dans l'appartement de cette fille que tu as aimé plus que toi-même. Désormais, tu es totalement seul. Et ça ne te dérange pas que cela.

Quand tu repars, tu ne laisses derrière toi qu'un rire cynique dont nul ne se soucie.

(Le monde tangue autour de toi. Tes pas incertains décident pour toi de votre destination ; le reste de ton corps se contente de suivre, tes yeux épiant les ruelles adjacentes sans pour autant parvenir à discerner les formes qui les hantent. Es-tu sobre ? tu en es persuadé, il te semble que tu n'as plus rien pris depuis une éternité ; si tu titubes, c'est probablement à cause de cette nausée qui menace de te vider un estomac qui n'est déjà que peu plein. Tu en es sûr. Tu es juste malade, agressé par la poussière des rues et les odeurs corporelles qui émanent d'autres déchets que toi. Oui, tu vas bien ; sinon, tu serais comme eux, à gésir par terre sans volonté. Tu crois. Et puis si tu souffres, c'est que t'es sobre. Tu t'en persuades. Tes rétines assaillies de lumières en viennent à s'arrêter sur l'ombre d'un homme. Tu sais que c'est un homme, dis-tu ; alors même que ce n'est là que supposition, tu ne peux que le supposer. Ce n'est que la force de l'habitude qui détermine ta pensée. En dessous des ténèbres humaines, une figure pale, tachée de rouge. Tu restes planté là ; subitement, le sol te paraît très stable, et tu sais y planter tes deux pieds. Plus tu observes la scène, plus elle te parlait rouge ; au bout d'un moment tu finis par croire que la blancheur originelle n'était qu'une illusion. Ta nausée s'accentue. L'ombre se relève ; sa démarche n'a rien d'humain, mais cela ne t'étonne nullement. Tu pourrais prévoir jusqu'au plus infime de ses mouvements, as-tu l'impression. Un instinct de survie t'enjoint à reculer, à mouvoir cette grande carcasse qui te sert de corps ; tu restes immobile. Et tu fermes les yeux. Quand tu soulèves prudemment les paupières, l'envie de rendre étant devenue trop insistante pour que tu puisses la nier, tu te rends compte qu'il n'y a rien dans cette ruelle. La lumière a presque disparu, mais elle suffit à démontrer le vide du lieu. Tu ne vois plus rien, comme si ce que tu avais vécu n'était pas réel. Un autre que toi s'en convaincrait. Et toi, au lieu de cela, tu attends d'avoir vidé ton estomac, avant de crier, je l'ai vu. Je l'ai vu. Quand bien même personne ne te croira.)

croyances & spiritualité

• Croyez-vous en une vie après la mort ?
si elle existe, elle ne peut pas être plus douce que cet enfer dans lequel tu t'es enfermé. ce ne serait jamais que le dix-neuvième d'entre eux, où l'on entre sans nul jugement, si ce n'est la désapprobation de la société. tu ne parviens pas vraiment à l'imaginer : de quel nectar deviendrais-tu l'esclave ? où perdrais-tu ton âme quand l'existence te lasserait ? tes visions te laissent entendre que le monde n'est pas l'univers froid et expliqué des scientifiques, de là à dire qu'on vit même quand on meurt, tu n'es sûr de rien.

• Savez-vous ce que sont les jingmei ou les mogwai ?
tu les connais sans savoir ce qu'ils sont. du moins, tu en es persuadé. tu crois à l'existence des esprits, et tu sais qu'ils peuvent être mauvais. mais tu ne saurais pas poser de nom sur leur essence, tu ne saurais pas non plus dire ce qu'ils font. qu'importe, car tu penses pouvoir les voir, tu en es persuadé. tant pis si les autres n'y croient pas.

• Êtes-vous sensible aux histoires de fantômes ou de lieux hantés ?
tu n'as jamais eu peur des fantômes, ce serait ridicule ; tu te souviens de ta jeunesse et des visites de maisons hantées qui ne faisaient rien pour t'émouvoir. tu riais de ces attractions grotesques. mais c'était avant que ton monde ne se teinte de paranormal. à présent, tu feras tout pour t'en tenir éloigné, si c'est possible.

• Pour vous, la spiritualité, c'est…  
tu ne sais pas, mais ce doit être quelque chose comme une quête. un aiguillon qui t'oriente dans une certaine direction plutôt qu'une autre. un ensemble d'instincts qui est censé te guide mais que jamais tu ne suis. quelque chose qui t'est inutile, source de tes maux. la spiritualité c'est de la merde, en fait.


(c) solskenpseudo — /
avatar choisi — 13 / dorohedoro
disponibilité — variable, tout dépend des études
comment avez-vous découvert le forum ? — via demande de partenariat il y a une éternité
infos supplémentaires — je suis le roi de la tolérance qui accepte toute longueur, tout rythme, tout style. je réponds surtout les week-end. je n'abandonne jamais un rp, sauf accord avec le partenaire. et je me relis une fois sur cent parce que j'ai trop honte de ce que j'écris. voilà.

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Na Huang
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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptySam 1 Avr - 16:25
jifoejf Désolée pour l'attente je n'ai pas eu de notification sur le forum du coup ben.. Je n'avais pas vu /SHAME//
Du coup pour moi tout est bon ? Je regrette juste que tu n'ai pas parlé un peu plus des "esprits" ou des visions qu'il en a dans l'histoire de Chu-Jung mais comme tout le reste rattrape LARGEMENT tout ça eh bien ça me va, tu pourras toujours fantasmer ailleurs sur le forum pour ce qui est de cette partie.
Donc je laisse Big Brother valider tout ça ~
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won't you let me in (chu-jung) FCFnyMK17/03/2017172
Chu-Jung Lin
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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptySam 1 Avr - 23:26
aucun souci, je peux patienter. et je me rends compte que tu as raison, en fait j'en ai peu parlé. si vous attendez un peu je complète ça demain, ça me dérange maintenant. :/

edit : c'est bon, ajout d'un petit paragraphe en italique à la fin de l'histoire. ;)
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Na Huang
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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptyDim 9 Avr - 19:58
J'AVAIS PAS VU L'EDIT JENAIMAR
Du coup je le redis mais c'est bon pour moi si valideur passe il peut valider voilà !
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James Cheung
James Cheung

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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptyMar 11 Avr - 21:21
@Chu-Jung Lin je regarde ta fiche demain :3 !
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won't you let me in (chu-jung) FCFnyMK17/03/2017172
Chu-Jung Lin
Chu-Jung Lin

icon : won't you let me in (chu-jung) FCFnyMKInscrit(e) le : 17/03/2017Messages : 17messages rp : 2
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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptyMer 12 Avr - 11:22
pas de problèmes. ;)
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won't you let me in (chu-jung) FCFnyMK06/07/20161520
Big Sister
Big Sister

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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptyMer 12 Avr - 21:21
Tintintin ♪

Franchement, ta fiche est plus-que-par-fai-te.
ET OMG J'AI HÂTE DE VOIR LES INTERACTIONS AVEC TI-KHUAN ♥♥♥ (avec vos styles respectifs, ça va tellement donner en plus).
Je te valide et tu peux :
Aller valider ton avatar
Créer ton carnet de bord
Faire une demande de rp
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won't you let me in (chu-jung) FCFnyMK17/03/2017172
Chu-Jung Lin
Chu-Jung Lin

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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) EmptyVen 14 Avr - 22:31
(je réponds avec un peu de retard omg)
MERCI BCP ce bleu est magnifique luvluv
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(#) Sujet: Re: won't you let me in (chu-jung)   won't you let me in (chu-jung) Empty
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